La conclusion d’une étude de Webtrends suggère que le trafic via les réseaux sociaux et les mobiles vont augmenter au détriment des sites d’e-commerce. Voyons les informations mises en évidence par l’étude qui se base sur le trafic des sites de Fortune 100 :

1-. Baisse des visteurs uniques sur le site

68 % des entreprises ont vu la fréquentation exprimée en terme de visiteurs uniques sur leur site diminuer. La baisse moyenne s’élevant à 23 %.

visiteurs site web baisse

2-. Cannibalisation par Facebook ?

Afin de voir si cette baisse peut être due (au moins partiellement) à Facebook, l’étude a évalué le nombre de visiteurs uniques sur la page Facebook des entreprises. Sur un échantillon de 44 entreprises, 40 % d’entres elles ont eu un trafic plus important sur leur page Facebook que sur leur site. Ce chiffre grimpant jusqu’à 65% pour les entreprises faisant partie de la catégorie « Non e-commerce ».

Le cas Detla Airlines :

A partir du moment où la compagnie aérienne a offert la possibilité de réserver des tickets directement sur sa fan page, les visiteurs uniques sur son site ont diminué de près de 10 % ce qui fait 1.000.000 de visteurs en moins sur 3 mois. Dans le même temps, le nombre de fans de la page a augmenté de 1.000.

trafic page facebook site

3-. Croissance prévisionnelle

Le social commerce devrait voir sa part augmenter significativement d’ici à 2015, pour atteindre à cet horizon 30 milliards de $.

croissance social commerce

Conclusions :

L’étude est intéressante mais à prendre avec beaucoup de recul :

  • Tout d’abord, l’échantillon extrêmement réduit induit des marges d’erreur importantes.
  • Ensuite, la méthodologie pour estimer le trafic sur la page Facebook repose notamment sur le nombre de Fans, ce qui peut prêter à discussion. On peut d’ailleurs très bien Liker une page sans la visiter.

Néanmoins, l’étude soulève des questions intéressantes. Les solutions de F-commerce (e-commerce sur Facebook) peuvent être intéressantes dans certains cas mais de là à généraliser, il y a un gouffre à ne pas franchir.

  • Facebook va-t-il être l’élément centralisateur du web et réussir à faire converger à lui un grand nombre de transaction e-commerce ? Dans cette optique sa nouvelle filiale Facebook payments peut-être un sérieux atout.
  • Une boutique sur Facebook connait des limites qui font que les pages ne peuvent dans certains cas concurrencer des solutions propres. Les grosses entreprises et gros sites e-commerce qui font l’objet de l’étude peuvent se permettre une ubiquité même si des dilemmes peuvent se présenter sur la communication autour d’une page Facebook ou du site web. Pour les structures à faible budget, la question est encore plus complexe car il se peut que le choix doive se faire entre l’un ou l’autre….

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