Un extrait de question à la une qui traite de Facebook et son usage par le monde politique.

Quelques aspects du reportage qui m’ont interpellé :

  • L’UMP, le parti de N. Sarkozy, emploie 16 personnes pour la campagne Internet des élections européennes. En Belgique, les politiciens gèrent seuls ou aidés, mais individuellement, leurs comptes sur les médias sociaux.
  • Mr Reynders répond lui-même à ses messages et …. joue à guerre des gangs 😀
  • Mme Milquet décrit toutes ses activités officielles et connues (peut être y a-t-il d’autres mandats d’administratrice en sus ?). Je suis d’accord avec elle, le temps lui manque pour intervenir sur les médias sociaux.
  • Chez écolo,  chacun fait son site dans son coin et chacun répond à ses messages. J-M Javaux joue au Poker et à geo-challenge (il y a passé des heures !!) 😀
  • La RTBF se mélange les pinceaux lors de sa comparaison du nombre d’amis. Le nombre d’amis est plafonné à 5.000. Mr Reynders en a près de 5.000 tout comme les Mr Javaux par exemple. Par contre la page des supporters de Mr Reynders compte effectivement +/-12.000 personnes.  (j’ai pris l’exemple de Mr Reynders mais le raisonnement tiens pour les autres).
  • Mr Di Rupo ne construit pas son image et contredit le journaliste qui affirmait le contraire.
  • Selon Mme Milquet, il faut être naturelle, gérer soi-même et que cela ne serve pas à gagner des voix.
  • Mr Daerden utilise son compte facebook par sa collaboratrice interposée et reçoit des demandes d’emploi !!
  • Mr daerden se fait prendre en photo avec un tenancier de club échangiste 😀
  • Le journaliste dit que la maîtrise de sa propre image est quasi  impossible !!

Commentaires :

  • La communication des partis est uniforme pour ce qui concerne les médias traditionnels mais sur Internet, c’est l’initiative individuelle qui prime. Je pense que c’est très amateur comme démarche. Il est dommage que nos partis n’aient pas pris la mesure de l’apport des médis sociaux dans l’élection de Barack Obama.

En procédant de la sorte le risque est grand de manquer de cohérence et de donner une image brouillée au public.

  • Les partis reçoivent des fonds publics pour les dépenses de campagne. C’est étonnant qu’ils ne prennent pas la peine d’investir une partie de ces fonds pour adopter une stratégie d’image sur les médias sociaux. C’est d’autant plus dommage que les médias sociaux sont les meilleurs outils pour avoir un retour venant des électeurs. Mais nous avons vu lors de l’usage de Twitter, la majorité des politiciens aspirent à avoir des suiveurs mais ne suivent pas grand monde. (Pour mon étude, j’ai suivi les comptes de ces 1 politiciens. Depuis, 3 d’entre eux m’ont également mis dans leur « following » liste : dans l’ordre Mrs Javaux, Reynders et Di Rupo.
  • Je suis étonné par le côté amateur que veulent donner les présidents de partis. Gérer soi-même, être naturel, ne pas travailler son image, cela m’étonne fortement. La communication est essentielle dans leur métier . Et je connais beaucoup de personnes pour qui les élections s’apparentent plus à un casting géant qu’à un choix idéologique. L’aspect image est donc, à mon avis, primordial. Pourquoi ne pas le reconnaître ? Je trouve cela peu rassurant parce que pour moi un dirigent de qualité est celui qui s’entoure des meilleurs collaborateurs pour chaque fonction. Les partis devraient tous (et certaines personnalités) avoir un community manager.